1er combat, 1er TKO, 1ère victoire pour Kenji Grillon au Karate Combat. Il voulait impressionner le boss de l’organisation, il l’a fait avec la manière.

Face au Grec Gidakos, le Français s’impose par arrêt de l’arbitre à la reprise du 3e round, détruisant littéralement la jambe de son adversaire avec de multiple Calf kicks.

Imposant son karaté avec des mae geri et autre ushiro yoko geri, Kenji Grillon s’offre avec cette victoire un beau cadeau d’anniversaire (33 ans le 28 octobre).

Par Florian Fournier / Photo : Karate Combat


As-tu atteint tous tes objectifs dans cette victoire face au Grec Gidakos ?

Je suis très satisfait de cette performance et de cette victoire. C’est le résultat de 3 mois de préparation intense, pour lesquels je me suis donné à 100%.

Cette victoire me satisfait d’autant plus que les premiers retours de mon combat sont excellents. Que ce soit le boss de l’organisation ou mes supporters en France, tous ont appréciés mon combat.

Ici (à Orlando, Floride), ils étaient à fond. Ce n’est pas une légende, les Américains aiment le show, le sang qui coule et voir deux athlètes s’affronter.

As-tu été surpris par l’organisation et l’ambiance de l’événement ?

Effectivement, j’ai été surpris. Tout est fait en grand, c’est vraiment incroyable. Le décor, le fait qu’il y ait autant de public… Ça impressionne.

De plus, avant mon combat, je n’ai pas pu m’imprégner de la salle. On nous met dans des boxes et on rentre directement à l’appel de notre combat. C’est une manière différente d’aborder le combat par rapport au karaté.

On a vu beaucoup de Calf Kicks (coups de pied en-dessous du genou – au mollet) dans le combat. Au final, tu as été le plus solide ?

Le résumé du combat pour être fait ainsi. Je l’avais observé en vidéo et il utilisait souvent cette technique. J’étais préparé à en recevoir. Sur ses premiers Calf kicks, cela ne m’impactait pas vraiment, contrairement aux miens qui ont commencé à le marquer.

Cependant, un axe sur lequel je dois encore travailler, ce sont les moments comme celui où il se tient le genou. Je pense que l’arbitre va arrêter le combat, comme cela aurait été le cas en karaté. Mais il n’en a rien été. J’aurais dû enchaîner pour mettre un terme plus rapidement au combat. Je ne dois plus être dans la retenue.

Tu as aussi utilisé énormément de mae geri et d’ushiro geri avant de finir en poing. C’était ton game plan ?

Exactement. En karaté, mes mae geri et mes ushiro étaient très efficaces alors que le combat était plus mobile. Dans un combat où l’on se déplace moins, il est plus facile pour moi de rentrer ces techniques.

J’ai donc simplement transvasé mes techniques fortes de karaté dans le karaté combat en les rendant plus fortes, plus solides, en ajoutant de l’impact.

Le but était de terminer en poings derrière. J’ai encore besoin de travailler en courte distance, type anglaise, et moins me précipiter pour être plus précis. On va régler tout ça pour le prochain combat.

Connais-tu la date ?

Pas encore. Mon manager va faire en sorte qu’elle soit proche pour pouvoir enchaîner. Je viens d’avoir 33 ans, je n’ai pas l’avenir devant moi. Je ne peux pas me permettre « d’attendre ». Je veux enchaîner les combats et les victoires.

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