Dans une fin de saison chargée où les athlètes ont déjà bien roulé leur bosse, se profil ce week-end (8-10 juin) le Karaté 1 d’Istanbul (Turquie). Sans les athlètes américains, sans les têtes d’affiches françaises, avec des stars qui vont sûrement gérer leurs efforts en vue de la saison prochaine qualificative pour les Jeux olympiques, que va nous offrir cette Premier League.

Par Fournier Florian
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Sur le papier, le plateau sera plutôt relevé. Des -60 kg aux +84 kg chez les hommes, des -50 kg au +68 kg chez les femmes, la majorité des stars du circuit seront là, malgré la tenue des championnats panaméricains le week-end du 16-17 juin et le début des qualifications olympiques le 1er juillet.
Si les karatékas turcs auront à cœur de briller à domicile, la concurrence ne sera pas en reste, notamment l’armada japonaise qui vient de débarquer sur le Bosphore.
A surveiller côté turc, Eray Samdam en -60 kg, vainqueur à Rotterdam en mars et à Dubaï en février. Ses principaux concurrents seront Emil Pavlov, champion d’Europe en titre, et l’Ouzbek Sadriddin Saymatov.
Deuxième Turc en pole position pour réaliser une performance, Burak Uygur, double champion d’Europe en titre des -67 kg. Pour lui, le tableau sera plus ouvert avec une concurrence très éparse.
La catégorie reine des -75 kg est comme à son habitude bien remplie avec la présence d’ Horuna, Eltemur, Watanabe et consorts. Aghayev et Busa absents il manquera également une autre tête d’affiche, le Japonais Ken Nishimura, vainqueur de l’Open de Paris 2018. Enfin chez les plus lourds, les -84 kg et +84 kg le spectacle sera au rendez-vous avec des tableaux assez ouverts.

Même son de cloche chez les femmes

Le Kumite féminin risque de nous offrir quelques surprises. Finaliste des derniers championnats d’Europe, la Turque Serap Ozcelik et l’Autrichienne Bettina Plank font figures de favorites. Derrière, tout reste ouvert et la jeune Française Aurore Bourçois, vice-championne d’Europe U21 en février 2018, qui prépare les jeux méditerranéens (23-24 juin) tentera de faire bonne figure.
En -55 kg, l’histoire est très ressemblante. Hormis les favorites Sara Cardin ou encore Anzhelika Terliuga, c’est la finaliste de l’Open de Paris 2018, la Française Sabrina Ouihaddadène qui va attirer notre attention. Préparant également les Jeux Méditerranéens, la jeune Française n’aura pas meilleure préparation que ce K1 d’Istanbul.
Pour les -61 kg, difficile de sortir une fille du lot. Comme les deux catégories précédentes, c’est Leïla Heurtault que nous allons surveiller. Vainqueur du dernier K1 à Rabat (Maroc) en avril, la Française participe aussi aux Jeux Méditerranéens.
En -68 kg, un duel Quirici/Someya est attendu. La Suissesse, double championne d’Europe 2018, et la Japonaise, championne du monde 2012, font figure d’épouvantail en l’absence notamment d’Alizée Agier.
Pour les +68 kg, la messe est-elle déjà dite ? La Japonaise Ayumi Uekusa, vainqueur de Rotterdam en mars et Dubaï en février, ne semble avoir aucune rivale de taille.

Kata : Quintero et Jaime Sanchez pour contrer le Japon

Avec 10 Japonais alignés sur 56 participants au total, le kata masculin risque de vite ressembler au championnat du Japon. Champion d’Europe en titre, Damian Quintero semble bien seul pour contrer la domination nipponne. Vice-champion d’Europe, Ali Sofuoglu, qui évoluera à domicile, ambitionne lui aussi une belle performance. Cependant, outre une revanche de Kiyuna sur Quintero (dernier duel remporté par l’Espagnol à Dubaï), nous attendons une confrontation entre la star montante Kazumasa Moto, vainqueur à Salzbourg (mars) et Guadalajara (février) et Ryo Kiyuna.
Chez les femmes, l’armada japonaise compte 9 karatékates (sur 60 participantes). Seule l’Espagnole Sanchez Jaime, qui a réussi ces derniers temps à bousculer la hiérarchie, peut contester Kiyou Shimizu et ses consoeurs.