Il n’avait jamais participé à un championnat du monde. Pour son premier coup à Paris, en 2012, l’Iranien Amir Mehdizadeh est devenu champion du monde des -60 kg en dominant le champion en titre, le Brésilien Douglas Brose. Performance qu’il rééditera en 2016. Il nous raconte son « best fight ».

Par Ludovic Mauchien / Photo : Kphotos


 

« Mon meilleur combat, c’est ma finale des Championnats du monde en 2012 contre Douglas Brose. Déjà parce qu'il est l'un des meilleurs Karatékas en -60 kg. Ce combat est très particulier pour moi car c'était mon tout 1er championnat du monde. C'était très difficile mais j'avais fait une bonne préparation avant. Et je sentais, je savais même que je pouvais gagner. Je me suis qualifié pour la finale et j’affrontais le champion du monde en titre. J'étais très, très motivé à l’idée de battre.

Avant le tournoi, j'avais fait beaucoup d’imagerie mentale et, entre autres, j’avais imaginé un match contre lui. J'avais également regardé tous ses combats. Grâce à ce travail d’imagerie mentale, quand je me suis retrouvé face à lui, j'étais très confiant car je connaissais sa tactique et ses techniques. J'avais préparé quelque chose de spécial pour l’affronter parce qu'il était le champion du monde en titre et il gagnait beaucoup de tournois.

Pendant le combat, j'ai marqué le premier point avec un Gyaku Tsuki. Ensuite, Douglas a marqué 3 fois avec Kizami Tsuki et il menait 3-1. Je n’ai pas douté. Je me suis dit que ça n'avait pas d'importance car je savais que j'avais les capacités de marquer des points. J'ai juste pensé : « continue comme ça ». J'y croyais. Vous devez croire en vos capacités, votre technique, votre tactique. J'ai ensuite marqué deux fois avec 2 Kizami Tsuki. Nous avons terminé à 3-3 et les arbitres m'ont donné la décision.

Ma stratégie était d'attaquer, comme toujours. Contre Douglas, j'ai fait de nombreuses attaques. Je lui ai mis la pression et j’ai attaqué, attaqué, attaqué. Grâce à cela, les arbitres m'ont donné tous les drapeaux. J'étais champion du monde ! À ce moment-là, j'étais l’homme le plus heureux du monde. J'ai écouté la foule m'applaudir. C’était incroyable ! Lorsque vous atteignez votre objectif, c'est tout simplement extraordinaire. Je voulais être champion du monde depuis mon enfance ».