Son 1er Championnat du monde, il l’a disputé en… 2005 (pas 2015, vous avez bien lu ! 2005). Certes, il était encore cadet. 15 ans plus tard, il a cumulé 8 médailles aux Championnats d’Europe Senior (2 or, 4 argent, 2 bronze), la dernière en 2016.

A 30 ans, le Grec Georgios Tzanos (-84 kg) a aussi connu différents Karatés. Lui qui ne jure que par les bases, celles qui lui ont permis de passer maintes et maintes fois des kicks spectaculaires, il regrette d’ailleurs que l’évolution du règlement ait amené à privilégier la vitesse à la technique.

Dans ce 1er des 3 épisodes de l’entretien que nous avons eu, il nous parle du Karaté d’hier et d’aujourd’hui, de sa vision de l’art (martial), de sa vie de champion qui doit travailler pour assumer son quotidien et ses frais, de son inquiétude sur l’avenir du Karaté…

Par Ludovic Mauchien / Photo : Kphotos


Le Karaté, c’est sa vie. Mais des vies, il en a eu plusieurs. Elève dès l’âge de 5 ans, il a été champion avec un autre Karaté, « plus technique, moins basé sur la rapidité », nous explique-t-il. Et il le regrette. Il le craint aussi pour le futur du Karaté. « Aujourd’hui, avec ces nouvelles règles, tout le monde est obligé de jouer le même jeu. Il n’y a plus un athlète avec un style particulier. Difficile pour les jeunes d’avoir une idole si cela perdure »…

A 30 ans, Georgios Tzanos (-84 kg) est regardé comme l’ancienne génération, celle qui a combattu sans plastron, où la notion de puissance existait encore, où « sans de bonnes bases techniques, il était impossible de gagner une compétition ».

Avec ses bases, il s’est d’ailleurs essayé au Karate Combat, au kick boxing aussi. Mais, ça, c’est le 2e épisode des 3 entretiens que nous avons eus avec lui. Ce 1er opus est consacré au Karaté. Le champion d’Europe 2012 et 2014 (2e en 2008, 2010, 2013, 2016. 3e en 2009, 2011), finaliste des Jeux européens 2015 nous conte sa passion, qui est aussi son métier. Sans aucune aide de sa fédération, il doit pourvoir à tous ses frais, « même l’inscription ».