Assia Oukhattou, 16 ans, vice-championne d'Europe Junior en 2018 (-59 kg), rêve de l'or olympique. Seule Française à participer aux Jeux olympiques de la Jeunesse (JOJ) qui se déroulent du 6 au 18 octobre à Buenos Aires (Argentine), la jeune Arlésienne fait preuve d'une maturité hors-pair. Et si elle donnait à la France son premier titre olympique ?

Par Florian Fournier / Photos : D.R


Arrivée par hasard au Karaté pour suivre son frère, Assia Oukhattou, 1er Dan, s'est tout de suite pris au jeu et au plaisir de cet art martial. S'essayant par la suite aux compétitions, les victoires lui ont confirmé qu'elle était faite pour ce sport. Licenciée au Club Arlésien de Karaté depuis sa prime enfance, c'est en côtoyant l'équipe de France dès la catégorie cadette que son désir de devenir une championne de haut niveau a été décuplée.

Aujourd’hui, à 16 ans, Assia va disputer les Jeux olympiques de la Jeunesse (JOJ) à Buenos Aires, pour peut-être devenir la première championne olympique du Karaté français, et compléter un palmarès qu’elle rêve identique à celui de son idole, Alexandra Recchia. « C'est un modèle ! Son mental, sa régularité, son assiduité, sa rage de vaincre m'inspirent, tout comme son parcours professionnel. Elle a réussi à mêler sport de haut niveau et réussite professionnelle, c'est tout simplement beau et inspirant ».

Elle-même travailleuse émérite et assidue, la jeune Tricolore sait ce qu'elle doit faire en Argentine. « J'étais avec ma mère quand j'ai appris ma qualification et ça été l'explosion de joie car je revenais de loin. Cette qualification est merveilleuse et j’ai travaillé tout l'été pour réaliser la plus grosse performance de ma vie ».

Sans pression particulière, cette Karatéka pleine de maturité pour son âge va combattre aux JOJ pour… gagner. « J'y pense souvent et on me le répète de temps en temps. C’est dans un coin de mon esprit, d’autant plus que je sais que c'est réalisable. L’idée de devenir la première championne olympique française de Karaté me plaît. Je me rends en Argentine concentrée, sûre de moi et de mon potentiel ».

Pour réussir au mieux sa quête d'or olympique, Assia a travaillé ses points faibles. En complémentarité de son entraînement de club avec son professeur Ben Abdesselem, elle s'est aussi entraînée au pôle France de Montpellier avec Nadir Benaissa. Additionné à ses entraînements de karaté, elle s’est surtout préparée à fond physiquement.

« CONCENTREE, SURE DE MOI ET DE MON POTENTIEL »

Lycéenne en terminale (ressources humaines), son planning est millimétré à la seconde près. En accord avec son établissement, elle gère parfaitement son temps scolaire et sportif (2 heures d’entraînement par jour, 4 fois par semaine). Si, parfois, elle doute de ses sacrifices, la victoire lui fait ensuite tout oublier.

Bien entourée, elle sait qu'elle peut compter sur sa maman qui se démène pour suivre le parcours de sa fille et l'emmener vers la plus belle réussite possible, tout comme ses amis ou son club d'Arles. « Ma mère me soutient depuis le début, elle me suit et m'aide du mieux qu'elle le peut. Il y a aussi mes amis, les adhérents de mon club et quelques personnes qui sont au courant. Mais, en règle générale, je ne suis pas de nature à exposer mon parcours au monde entier. Je préfère rester dans mon cocon ».

Ambitieuse, Assia ne souhaite qu'une chose : remporter les plus belles compétitions au monde. « Je rêve d'être championne du monde et de pouvoir participer aux JO ». Première étape pour cette adepte du Gyaku-tsuki, sa technique favorite, les JOJ.

 

Les Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ)

Ils se déroulent tous les 4 ans.

Buenos Aires accueille la 3e édition.
Les épreuves de karaté se déroulent les 17 et 18 octobre.
Assia Oukhattou va combattre le mercredi 17 octobre à partir de 17h10 heure française et 12h10 heure locale.
Sur sa route, elle retrouvera notamment la n°1 au ranking mondial, l'Anglaise Charlotte Hope.