Leur technique nous a émerveillés. Leurs victoires nous ont impressionnés. Leurs paroles et gestes nous ont emballés. Ils sont les héros d’une année 2021 qui restera unique dans l’histoire du Karaté avec les JO de Tokyo et les Mondiaux de Dubaï.

Flashback en bref et en images sur les exploits de Da Costa, Kiyuna, Prekovic, Sanchez Jaime, Arkania, Brose mais aussi Zaretska, Goranova, Hamedi, Busa… Hajime !

Par Ludovic Mauchien / Photo : WKF


JO de Tokyo, Championnats du monde de Dubaï, Tournoi de qualification olympique à Paris… Quelle année pour le Karaté ! 2021 restera indubitablement dans les annales de notre sport.

Et cela, on le doit à nos champions qui ont su nous émerveiller, par leur mental, par leur vista, par leur talent, par ces moments uniques qu’ils ont nous faire vivre.

L’hommage de Kiyuna à sa mère

On connaissait la classe du Karatéka. On se doutait de sa profondeur humaine. L’hommage rendu par Ryo Kiyuna à sa mère, seul en seiza au milieu du Budokan, restera l’image forte de 2021.

Le mental de Steven Da Costa

Il n’était pas au faîte de sa forme avant l’été. Il a quand même remporté le K1 de Lisbonne début mai.

Il n’était pas dans sa compétition à Tokyo lors du tour préliminaire. Il est revenu transcendé l’après-midi pour donner la leçon à Assadilov et Samdan et remporter l'or olympique.

Il n’a pas pu se préparer correctement pour les Mondiaux. Il est arrivé à Dubaï harassé par l’après médaille d’or olympique médiatique.

Il était mené en ½ finale des Championnats du monde à quelques secondes de la fin. Il a sorti son spécial, le Ura Mawashi, pour dominer le Japonais Nakano, 3-2. En finale, il a infligé un 8-0 à Pavlov pour conquérir son 2e titre de champion du monde. Signé Steven Da Costa !

Eternels Arkania et Brose

Ils ont respectivement 37 et 35 ans. Gogita Arkania et Douglas Brose ont remporté leur 2e et 3e championnat du monde, 7 ans après leur dernier !

Le Géorgien, qualifié aux Jeux, a survolé la compétition. Le Brésilien, monté en -75 kg en juin pour jouer la qualif’ olympique, est redescendu en -60 kg en novembre pour redevenir champion du monde.

Busa vs Aghayev, la finale pour l’histoire

Ils s’affrontent depuis 15 ans. Ils ont tout gagné, souvent l’un aux dépens de l’autre. Forcément, nous attendions avec impatience et envie une finale olympique entre Rafaël Aghayev et Luigi Busa, pour l’histoire. Celle-ci ne retiendra pas le combat final mais la victoire de Luigi Busa au jeu du chat et de la souris.

Goranova, le parapluie bulgare

Elle avait terminé 3e des Mondiaux en 2018 mais elle n’apparaissait pas comme une prétendante à la médaille olympique. Qualifiée de justesse via le TQO, elle a tout balayé à Tokyo. La jeune Bulgare Ivet Goranova est devenue championne olympique et une héroïne dans son pays.

Ganjzadeh, le chanceux de l’année

Sajad Ganjzadeh est un incomparable combattant. Finaliste des 3 derniers Mondiaux (or en 2016), il appartient aux tout meilleurs. Et l’une des marques des tout meilleurs est d’avoir les circonstances avec eux, la « chance ».

L’Iranien a d’abord bénéficié du règlement pour se qualifier aux JO. 3e du ranking derrière son compatriote Poorshab mais 1er des +84 kg (Poorshab était 2e des -84 kg), il s’est retrouvé à Tokyo.

Aux JO, il parvient en finale. Il est dominé par Tareg Hamedi, mené 4-1. L’or s’envole. Mais le Saoudien lance un Mawashi. KO ! Les arbitres disqualifient Hamedi. Ganjzadeh est champion olympique.

Les 4 fantastiques

Que peuvent bien avoir en commun Steven Da Costa, Ryo Kiyuna, Jovana Prekovic et Sandra Sanchez Jaime ? Ils ont réussi l’incroyable ! Champions du monde en titre, ils ont remporté les JO et les Mondiaux de Dubaï, cumulant ainsi 2 titres de champion du monde et un titre olympique. Chapeau bas !

Kiyuna, l’unique

Personne ne l’avait fait avant lui, ni son Senseï Sakumoto, ni Michaël Milon, ni Luca Valdesi, couronnés à 3 reprises. Ryo Kiyuna, avec son nouveau titre mondial à Dubaï, devient le seul dans l’histoire à avoir remporté 4 titres en Kata.

Le doublé de Zaretska et Miyahara

Elles étaient championnes du monde en 2018. Miho Miyahara et Irina Zaretska sont parvenues à conserver leur titre à Dubaï. L’Azerbaïdjanaise, qui a manqué le triplé de peu en s’inclinant en finale des JO, a réussi l’exploit de l’emporter sans avoir pu s’échauffer. C’est fort !

1ère médaille mondiale pour Thomas Scott

Ses 1ers Mondiaux, il les a disputés en 2008 en équipe, en 2010 en -75 kg. L’Américain Thomas Scott est un poil à gratter des tatamis. Jamais facile à prendre, toujours compliqué de gagner. Et, pourtant, même si cela semble surprenant, Thomas Scott n’avait jamais remporté de médaille à un Championnat du monde. C’est chose faire depuis Dubaï et sa médaille de bronze. Il ne faut jamais désespérer !

Koji Arimoto, 9 ans après

En 2012, Il était sacré champion du monde avec ses partenaires de l’équipe japonaise Kata, Soma and Sugin. Il a stoppé le haut niveau en 2014. Depuis, il exerçait comme senseï-entraîneur au Dojo de la JKS. A Dubaï, Koji Arimoto est redevenu champion du monde, cette fois-ci avec les frères Moto.

Le sacre mondial de Torres Garcia

Ses larmes de joie sont élues larmes de l’année. L’émotion l’a totalement submergée quand elle est devenue championne du monde à Dubaï. Nous parlons de l’Espagnole Maria Torres Garcia qui a remporté son 1er titre mondial à 24 ans.

6e finale mondiale d’affilée pour les Françaises

Elles étaient doubles championnes en titre et détenaient 4 des 5 dernières couronnes mondiales. A Dubaï, les Françaises sont à nouveau parvenues en finale, un exploit unique dans l’histoire. Mais, comme en 2014, elles finissent en argent.

Championne sur un genou

Nous sommes en finale du Kumite par équipe femmes. C’est le 2e combat, l’Égypte mène 1-0 face à la France. Si Sohila Abouismail gagne, les Égyptiennes sont championnes du monde. Malheureusement, elle se blesse au genou. Plutôt que de laisser le point de la victoire aux Françaises, elle continue le combat sur une jambe et obtient le nul. Elle deviendra championne du monde.