Du 6 au 9 décembre, sous l’égide de JKS France nord, Sensei Kosho Kanayama, 7e Dan, est venu dispenser différents stages. Instructeur au sein du Honbu Dojo JKS au Japon, le responsable de l’organisation et du développement de la JKS sur le territoire japonais est l’un des Senseï japonais les plus complets. L’ayant côtoyé au Japon l’an dernier, c’était un réel retour aux sources de pouvoir m’entraîner une nouvelle fois sous sa direction. Récit d’heures intensément passionnantes…

Par Florian Fournier

Photos : D.R


 

Après 17 ans de pratique du karaté, j’ai eu la chance l’an dernier de partir avec mon Senseï au Japon pour m’entraîner pendant 12 jours au sein du Honbu Dojo de la JKS (Japan Karate Shoto Federation).

Pour mon premier entraînement, les yeux tout émerveillés, c’est Kosho Kanayama, instructeur réputé comme étant le plus physique d’entre tous, qui se tient devant moi. Dès les premiers instants, je suis séduit par l’aura que dégage cet homme de 53 ans. Outre le côté Senseï japonais très rigoureux, Kanayama est un technicien hors pair. Du haut de mes petits 26 ans et de mon 2e dan, j’ai compris que mon modèle de karatéka s’appelait désormais Kosho Kanayama.

Des qualités de jambes exceptionnelles, une condition physique irréprochable, une pédagogie équilibrée entre la rigueur et le plaisir, nul doute qu’il est un modèle pour nombre d’entre nous les karatékas.

Ainsi, c’est donc naturellement que je suis parti assister aux différents stages qu’il a dispensé lors de sa venue en France du 6 au 9 décembre. Toujours dans le but de me perfectionner en tant que karatéka, ces différents stages m’ont aussi permis d’observer encore de plus près le côté enseignant.

« Le Kihon compose 70% du cours »

Commençant par le stage organisé au club d’Achères (Yvelines), la soixantaine de stagiaires a pu observer l’essence même du karaté, à savoir le Kihon. Sur 2h de cours, nous avons fait 1h30 de travail basique et technique, répétant les enchaînements techniques, ces derniers étaient toujours accompagnés d’un travail physique (Kanayama style). Kosho Kanayama ne parlant pas un mot d’anglais, le stage se déroule en japonais. Le karaté en version originale, même lorsqu’on est à bout physiquement, a ce pouvoir de repousser vos limites. Le Kihon terminé, la pause rafraîchissement fait du bien à tout le monde.

Venu en France sous la bannière JKS, Kanayama Senseï a ensuite entamé l’étude des katas Junro (série de katas typiques JKS créés par Asaï Senseï, le fondateur de la JKS). Ce soir-là c’était Junro Shodan au programme, peu connu en France. Ce premier cours terminé, le corps fatigué, les stages du lendemain s’annonçaient difficiles…

Le privilège d’être son Uke

Après une bonne nuit de récupération, c’est au Chesnay (78) que l’aventure continue avec 3 h de stage. Toujours dans cette optique du travail basique, technique et physique, nous avons commencé par un circuit physique type réalisé au Honbu Dojo de Tokyo qui a mis tout le monde dans le bain d’entrée… Enchaînant par du Kihon, nous avons travaillé essentiellement les techniques de jambes (spécialité de Kanayama Senseï).

Toujours dans cette ambiance japonaise si particulière qui nous pousse vers l’avant, nous avons fait du travail à deux sur la notion d’équilibre et de placement du corps et des appuis. Des exercices très intéressants aussi bien pour les pratiquants que pour les professeurs. Nous avons terminé par du Kata et l’étude de Junro Nidan.

Suivre les stages d’un Senseï japonais et son enseignement est un privilège sans nom mais être son Uke en est un autre. Durant tous les stages ou cours effectués par Kanayama Senseï en France, j’ai eu l’opportunité d’être son partenaire de démonstration. Un véritable honneur !