Le 4e Premier League de l’année 2018, très bien organisé, a tenu toutes ses promesses. Dans l’antre du complexe sportif Prince Moulay Abdellah, Rafaël Aghayev (-75 kg), les Français Leïla Heurtault (-61 kg) et Mehdi Filali (+84 kg), l’Ouzbek Sadriddin Saymatov (-60 kg) et les Egyptiens ont fait forte impression, tout comme les Kazaks et les Ouzbeks. Les Marocains ont confirmé leur montée en puissance.
Par Ludovic Mauchien à Rabat / Photos : K-photos
-60 kg
Sadriddin Saymatov s’affirme au fil des semaines. Vainqueur de trois Premier League l’an passé, l’Ouzbek n’avait pas encore glané de médaille d’or en 2018. C’est chose faite. Après trois podiums (Paris, Dubaï et Salzbourg), le champion du monde U21 n’a laissé aucune chance au Turc Kaya Aykut en finale, balayé 4-1. Alpysbay (Kaz) et Brose (Bré) se parent de bronze grâce à leurs victoires sur Azzouzi (Tun) et Shymyrbekov (Kaz).
-67 kg
Dans le duel entre Egyptiens, le cadet a pris le meilleur sur l’aîné. Elsawy, déjà vainqueur l’an passé à Rabat, remporte sont 3e Premier League, en disposant d’Hanafy en finale (3-1). Tadissi (Hon) et Aghalarzade (Aze) ont dominé Hasanov (Aze) et Derafshipour (Ira) pour le bronze.
-75 kg
Rafaël Aghayev était en verve et n’a laissé aucune initiative au Kazak Otabolaev, finaliste à Halle en 2017. Grâce notamment à un Mawashi Jodan dont il a le secret, le quintuple champion du monde s’est imposé sans coup férir (3-0). Pour les 3e places, Thomas Scott (USA) et Harspataki (Hon) se sont imposés face aux Français Maxime Relifox et Logan Da Costa.
-84 kg
Dans cette 2e finale 100% égyptienne, c’est Elmasry, le champion du monde U21, déjà finaliste l’an passé puis à Paris cette année, qui s’est imposé sur le fil (0-0) face à El Kotby pour remporter son premier Karate 1. Ce dernier n’arrive décidément pas à franchir la dernière marche. Il s’agit de sa 6e médaille, mais aucune n’est en or. Le podium est complété par Kvesic (Cro) et Karaqi (Kos) qui sont venus à bout de Timmermans (PB) et Chomotar (Ukr).
+84 kg
Le jeune Français Mehdi Filali, 18 ans, est juste impressionnant et est en passe de s’affirmer comme l’un des tout meilleurs mondiaux. Mais, comme il le dit lui-même (voir ses propos dans un post précédent) « Un champion se juge sur la durée ». Pour l’heure, il vient de remporter son premier tournoi Seniors, après s’être déjà fait remarquer à paris avec une médaille d’argent. En finale, il retrouvait l’Allemand Jonathan Horne, le n°1 mondial qu’il avait battu à Paris puis contre lequel il s’était incliné à Rotterdam, à chaque fois sur le score de 1-0. Cette fois-ci, il s’est imposé 4-2 avec un magnifique Ura Mawashi à la clé.
Pour les accessits, Molnar (Hon) s’est défait de Kaptan (Tur) tandis qu’Atamov (Aze) a dominé son compatriote Gurbanli.
Kata
En l’absence des Japonais, le Turc Sofuoglu ne s’est pas fait prier pour gagner son 4e Premier League après celui d’Istanbul en 2014, 2015 et 2016. En finale, il a dominé l’Espagnol Galan Lopez qui enregistre son premier podium en K-1.
Yakan Mehmet (Tur) et Wang Yi-Ta (Tai) prennent les 3es places aux dépens de Lau Chi Ming (HK) et Stea (Ita).
Kata par équipe
Le Maroc (Benkacem, El Hakimi, El Hanni) s’est brillamment imposé face à la Malaisie (Hoe, Leong, Oh Theng Wei) en finale. Les médailles de bronze de ce tournoi où seulement cinq équipes étaient engagées ont été remportées par l’Espagne (Carbonell Lopez, Galan Lopez, Salazar Jover) et la Turquie (Duran, Goktas, Sofuoglu).
Femmes
-50 kg
La vice-championne du monde, la Japonaise Miyahara, ne s’est pas fait surprendre en finale par la Marocaine Ouhammad, disqualifiée. Cette dernière avait précédemment éliminé Plank et Recchia. La Française championne du monde s’est consolée avec la médaille de bronze, remportée sans accroc face à Plank. De son côté, la Turque Ozcelik a gagné contre la Japonaise Tadano.
-55 kg
La Brésilienne vice-championne du monde, Valeria Kumizaki, a renoué avec la victoire deux ans après son dernier succès en Premier League. Elle accroche ainsi un 6e K-1 grâce à sa victoire sur l’Anglaise Burkitt en finale (2-0). Le podium est complété par Hasani (Cro) et Jefry Krishnan (Mas), respectivement vainqueurs de Shärer (Sui) et Terliuga (Ukr).
-61 kg
La Française Leïla Heurtault, engagé sous les couleurs de son club, le Samouraï 2000 du Mans, a montré une vista qui promet de dures luttes pour la sélection dans cette catégorie en France. Face à la n°1 mondiale, la Chinoise Xin Yao Yan, vainqueur à Paris et Dubaï. Au-delà de sa victoire, sa 2e en K-1 après Paris en 2015, c’est la manière qui a impressionné, se permettant le luxe de scorer un superbe Ura Mawashi à la n°1 mondiale pour finalement l’emporter 4-1.
Le podium est complété par une autre Française, Gwendoline Philippe, finaliste à Paris et médaillée d’or à Rotterdam, qui a dominé Abiyeva (Aze). De son côté, la Tunisienne Hasnaoui (Tun) est venue à bout de Lenard (Cro).
-68 kg
La Danoise Pedersen, finaliste à Guadalajara, remporte son premier Karate 1 Premier League en s’imposant largement face à l’Azerbaïdjanaise Zaretska en finale (5-0). La Turque Burucu, qui a dominé la Franco-Algérienne Matoub, et la Slovaque Kopunova, tombeuse de l’Egyptienne Mohamed, complètent le podium.
+68 kg
La Finlandaise Keinanen remporte son Premier Karate 1. Elle a pris sa revanche sur l’Espagnole Palacio Gonzalez (5-2), qui l’avait dominée en finale à Guadalajara. La Turque Hocaoglu et l’Egyptienne Abouismail complètent le podium grâce à leurs succès sur Xatziliadou (Gre) et Antunovic (Sue).
Kata
Sensation lors de cette finale à Rabat ! L’Espagnole Sanchez Jaime, vainqueur des deux derniers K-1 à Dubaï et Rotterdam, a été dominée (3-2) par la Hongkongaise Grace Lau Mo Sheng, qui apparaissait toute fois sur le podium lors des trois derniers K-1. Le podium est complété par Dilara Eltemur (Tur) et Martin Abello (Esp), vainqueurs de Raquel Roy (Esp) et Escudero Nuria (Esp).
Kata par équipe
C’est la Turquie (Eltemur, Kusmus, Sofuoglo) qui a finalement tiré son épingle du jeu de ce tournoi qui mettait aux prises six équipes. En finale, les Turcs ont dominé le Maroc (Agalmane, Bertali, En-Nesry). Le podium est complété par l’Espagne (Garcia Lozano, Rodriguez Encabo, Roy Rubio) et l’Italie (Battaglia, D’Onofrio, Pezzetti).