Qualifiée pour la finale des championnats du monde par équipe, l’équipe de France féminine a réalisé la performance de la journée. Dans cette catégorie qui réussit à l’équipe de France (championne du monde en titre et 5e finale consécutive), les filles retrouveront le Japon, samedi en finale.

Par Florian Fournier à Madrid

Photos : Kphotos


 

Quel est votre sentiment après cette qualification ?

Leila Heurtault : « Contente, ma troisième finale mondiale par équipe, c’est fabuleux. Aujourd’hui, ce n’est que du plaisir. De réussir cette performance avec une équipe nouvelle, il n’y pas de mot. On a beaucoup travaillé la cohésion d’équipe avant la compétition et ça a fonctionné. Maintenant, on va aller au bout ».

Laura Sivert : « Il nous reste un combat. Une finale, ça se gagne et on va aller chercher l’or pour être sur le toit du monde. »

Lea Avazeri : « Je suis très heureuse. D’autant qu’on va rencontrer une nation forte en finale donc c’est magnifique. »

Leïla, tu as été impériale aujourd’hui en survolant tes combats et en battant Lotfy, tu dois être contente ?

Oui, totalement, c’est une très bonne journée de travail pour moi. J’ai réussi à mettre en place mon karaté, à reproduire ce que je travaille à l’entraînement, c’est une journée très enrichissante. De plus, cette victoire contre Lotfy qui est dans ma catégorie individuelle (-61 kg) est importante pour mon autre projet qui est la qualification olympique. Mais avant tout, je suis contente d’avoir réussi à mettre l’équipe sur la bonne voie dans chacun des tours qu’on a disputé.

Tu es également capitaine de l’équipe, prends-tu ce rôle à cœur ?

Oui, je suis la plus expérimenté et j’essaye du mieux possible d’avoir un petit mot pour les filles. C’est une aventure qu’on partage ensemble et c’est important qu’on s’entre-aide.

Laura, tu as fais deux premiers combats relâchés et maîtrisés. Ensuite on t’a senti tendue…

Sur mes deux premiers tours, tout se passait comme prévu, j’ai réussi à mettre un Ura mawashi geri à chaque fois (sa spécialité) puis ensuite, je me suis légèrement tendue. La pression montait et j’avais du mal à remettre mon karaté en place. Mais la confiance qu’on a les unes pour les autres à fait la différence et aujourd’hui on est en finale c’est magnifique.

Léa, tu es la dernière combattante, parles nous de ce rôle si particulier ?

C’est un rôle qui me fait extrêmement peur mais que j’ai réussi à appréhender depuis les championnats d’Europe où j’ai dû faire le combat décisif pour la médaille de bronze. Aujourd’hui, j’ai combattu deux fois et j’ai très bien géré cela. La confiance que m’ont apportée mes coéquipières, notamment Leila, avec ses fabuleux combats a été cruciale.