La nouvelle est tombée hier soir. La fédération suédoise a annoncé l’annulation des 56e Championnats d’Europe qui devaient se dérouler à Göteborg du 12 au 16 mai. Un retrait dû aux « incertitudes entourant l’évolution de la pandémie du Coronavirus et aux difficultés créées par celle-ci ». Cela ne signifie pas pour autant qu’il n’y aura pas d’Euro en 2021, d’autant plus que cette compétition est une étape de la qualification olympique. Explications…

Par Ludovic Mauchien / Photo : DR


 

La nouvelle peut donner des maux de tête à nombre d’athlètes. A 6 mois de l’échéance, la fédération suédoise jette l’éponge. Elle n’organisera pas son 2e championnat d’Europe après celui de 1982. La 56e édition ne se déroulera pas à Göteborg du 12 au 16 mai comme prévu. L’EKF doit désormais trouver un nouvel hôte pour cette compétition inscrite dans le calendrier olympique (Azerbaïdjan ? Russie ? Turquie ?...), tâche compliqué au regard de la situation actuelle.

Quelles raisons ont-elles poussé les organisateurs à annuler l’événement ? Pourquoi aujourd’hui ? Urban Andersson, le président de la fédération suédoise, motive cette décision : « La crise due au Coronavirus nous a placés dans une situation très difficile. Nous avons travaillé sur une évaluation des risques avec nos partenaires et les autorités. La conclusion était de continuer jusqu’en janvier 2021 et réanalyser la situation. Ainsi, nous avons renégocié tous nos contrats au regard de ce délai.

Malheureusement, la Fédération Européenne de Karaté (EKF) nous a demandé dès début novembre la garantie que nous pourrons organiser ou non le championnat d’Europe. C’est une question à laquelle il est impossible de répondre de manière réaliste pour l’heure, en raison du développement du virus. Le nombre de personnes infectées augmente rapidement en Suède ainsi que dans le reste de l’Europe.

Si nous prenions la décision aussi rapidement de nous engager à organiser l’Euro en mai 2021, cela nous mettrait dans la position de risquer des pertes économiques très importants, avec une possible faillite de la Fédération. Quelle que soit notre envie d’accueillir le championnat d’Europe, ce ne peut pas être une option. Nos ressources en personnel sont également impactées par la crise, ce qui va entraîner des difficultés dans l’avenir.

Notre mission principale, telle que définie par le gouvernement suédois, est de promouvoir la santé publique à travers notre sport et de créer un environnement positif pour les enfants et les jeunes. C’est une fondation que nous ne pouvons pas mettre en péril.

Notre accueil du championnat était censé être un événement pour renforcer et unir la communauté du karaté suédois. Cela s’est transformé en un risque énorme, tout le contraire de ce qu’était l’objectif de ce projet. Personne ne peut bien sûr prévoir l’évolution de la pandémie et il serait extrêmement imprudent de notre part de continuer sur cette voie avec les conditions qui nous ont été données. »