Vainqueur du Karate1 de Fujairah le week-end dernier, son 2^e succès après le Paris Open, la Française Nancy Garcia est sur un nuage en ce début d’année. Un départ sur les chapeaux de roues qui peut lui permettre d’espérer une belle année 2022, si le physique et la confiance tiennent. A Fujairah, elle a pu voir que les deux étaient bien présents.

Par Florian Fournier / Photo : WKF

Quelle est ta réaction après ce succès ?

Je suis très contente d’avoir gagné, cela fait du bien au moral et c’est une continuité après le Paris Open Karaté. L’autre point de satisfaction, c’est que cette victoire prouve ma forme du moment et récompense les efforts que je fournis au quotidien.

Cela doit booster la confiance d’enchaîner les succès et de battre la championne du monde ?

Il n’y a rien de mieux. Rentrer dans un cercle positif de victoire, c’est toujours satisfaisant. Et cela l’est deux fois plus quand on arrive à s’imposer contre la championne du monde, surtout quand on la bat deux fois pendant la compétition. Maria (Torres Garcia) est en pleine confiance elle aussi, réussir à m’imposer deux fois contre elle prouve la valeur de cette victoire en K1.

Sur la finale, cela a été un chassé-croisé permanent. Qu’est ce qui a fait la différence ? L’envie ? La volonté ?

Par rapport à notre combat de la veille, la finale fut très serrée (8-7). Mais j’étais préparée à vivre un combat différent, plus dur et plus âpre. En finale, les deux combattants ont toujours une envie de gagner débordante. Je pense que ça s’est vu que je ne voulais rien lâcher et c’est peut-être sur la hargne que je m’impose. D’ailleurs, je marque dans les ultimes instants du combat pour l’emporter.

Quel est ton ressenti sur le nouveau format de compétition ? Le préfères-tu à l’ancien ?

C’est un format qui m’a réussi mais le fait d’affronter deux fois la même personne lors d’une compétition est assez spéciale. Si je m’étais inclinée en finale après l’avoir battu auparavant la déception aurait été très grande.

Maintenant, sur le format en lui-même, on a l’impression de vivre deux compétitions en une. Après les poules, nous avons attendu 2-3 h avant les ¼ et les ½, ce qui est très long.

Ensuite, deuxième point, ce format avantage les compétiteurs les mieux classés. Je prends l’exemple de l’Espagnole. Si elle perdait ses deux combats, elle était quand même repêchée.

De plus, ce format rajoute une part de stratégie sur les combats et sur notre façon de combattre en fonction du résultat du premier combat, ce qui n’est pas plus mal pour nous et pour le spectacle aussi. Cela permet de voir des combats plus offensifs.