Vainqueur de la coupe de France, le triple champion d’Europe Jeunes semble parti pour s’inscrire comme la relève des -75 kg. Très rapide et possédant un sacré coup d’œil, Kilian Cizo veut suivre les pas de celui qui a contribué à sa formation, Kenji Grillon, en devant champion du monde. A Dubaï, il aura fort à faire mais sa détermination et son potentiel peuvent l’emmener loin, très loin…

 

Par Florian Fournier / Photos : Nicolas Leport

 


 

Dans quel état physique et état d’esprit es-tu ?

En grande forme. Physiquement, tout est en place, les sensations sont bonnes et l’objectif est ancré dans ma tête. Je suis concentré et déterminé à donner le meilleur de moi pour ces championnats du monde.

Comment s’est déroulé le dernier regroupement avec l’équipe de France ?

J’ai vécu un très bon regroupement, que ce soit personnel ou collectif. Sur le plan personnel, on a ajusté la machine jusqu’au dernier détail et c’est de bon augure pour la suite. Sur le plan collectif, nous avons partagé quelques moments de cohésion avec l’ensemble du groupe et ça fait du bien. C’est très agréable pour tout le monde de travailler dans une ambiance solidaire où la cohésion règne.

Pour ces 1ers championnats du monde post JO, le turnover va être important. Est-ce un avantage pour toi ?

Effectivement, nous allons rentrer dans une nouvelle ère et c’est un virage que je ne dois pas louper. Quand bien même certains seront encore là, je pense à Aghayev ou Busa, les nouveaux, dont je fais partie, se connaissent pour la plupart depuis les catégories jeunes. Il n’y a pas forcément d’avantages. Chacun va devoir hausser son niveau pour faire sa place en Senior et je compte bien être parmi eux.

Tu parles de Busa et Aghayev, si tu devais en affronter un en finale, lequel préférerais-tu ?

Busa. Clairement, Luigi Busa. C’est le champion olympique donc ce serait la chose la plus belle que d’affronter le champion olympique. Sans manquer de respect à Rafaël Aghayev et son immense palmarès, je trouve ça plus valorisant de battre le champion olympique pour devenir champion du monde. Mais la route est encore longue.

As-tu une appréhension avant cette compétition, ta première en Senior avec l’équipe de France ?

Le fait d’être déterminé et en bonne condition, ne m’apporte aucune appréhension. J’ai un objectif en tête et je ne m’éparpille pas sur le reste. Dans les faits, c’est une compétition comme une autre. Il y a deux combattants sur un tatami et celui qui marque le plus de points gagne.

Quels sentiments prédominent ?

L’honneur. Je suis fier de représenter la France mais j’en suis encore plus honoré. A mes yeux, le mot honneur représente plus que le mot fierté. J’ai vraiment cette sensation de privilège et ce devoir d’obligation d’honorer du mieux possible mon pays.

Que représente les championnats du monde pour toi ?

Je dirais que c’est une compétition qui réunit tous les meilleurs karatékas de chaque nation. J’essaye de rester simple et cartésien sur ce point. Je ne me prends pas la tête à en faire une montagne.

Quelle est ta plus grande qualité pour devenir champion du monde ?

Sans aucun doute ma rapidité. Je sais que je vais devoir m’appuyer là-dessus pour battre mes adversaires.

As-tu travaillé spécialement dans un domaine pour cette compétition ?

J’ai accentué mon travail sur le physique et l’aspect « technico – tactique ». Je sens que mon karaté prend de la maturité, je franchis des paliers et cela me met en confiance pour la suite.