A Dubaï, Enzo Berthon disputera sa 2e compétition chez les Seniors. Le jeune Marseillais (21 ans) part plein d’ambitions dans une catégorie ouverte, les -60 kg. Pour ses premiers Championnats du monde Senior (16-21 novembre), il nous évoque la compétition, le titre de champion du monde et ses ambitions.

Par Florian Fournier

Photo : Nicolas Leport


 

Que représentent des Championnats du monde pour toi ?

C’est le summum. Depuis que le Karaté n’est plus aux JO, les Championnats du monde deviennent à nouveau la compétition à gagner. Surtout chez les Seniors. C’est un événement important sur lequel on ne doit pas se louper. Le droit à l’erreur n’existe pas.  

Un souvenir de championnats du monde ?

Les premiers. En 2015, chez les cadets, je termine 2e et ça reste un événement marquant de ma vie sportive et personnelle. J’ai ressenti ce jour là des émotions indescriptibles et je souhaite les revivre chez les Seniors.

Je me souviens en tant que spectateur des Championnats du monde de 2012. C’était la folie ! Je donnerais beaucoup pour vivre une telle expérience en tant qu’athlète. Bercy était en feu, des éliminatoires aux finales. Les karatékas ont dû ressentir des émotions hors du commun.

T’es tu déjà rêvé champion du monde ?

Forcément. Depuis tout petit, je rêve de ce moment. Ma rencontre avec le Karaté a commencé à l’âge de 4 ans et, très vite, après quelques années de pratique, je parlais de devenir champion du monde.

Peu importe la façon d’y arriver je prends. Après, bien évidemment que si je peux mettre la manière et pendre du plaisir, je signe tout de suite.

Devenir champion du monde, c’est ton but ultime ?

Exactement. C’est un peu comme finir un jeu. Chez les Seniors, il n’y aura rien de plus beau et de plus reconnaissant que d’être champion du monde. Depuis que nous ne sommes plus olympiques, champion du monde c’est le saint Graal. Mais j’espère que l’olympisme va de nouveau s’ouvrir à nous pour que je puisse glaner aussi ce titre.

Quelles qualités doit avoir un champion du monde ?

Être humble, avoir la tête sur les épaules. C’est la première qualité qu’il doit posséder. Ensuite, pour le devenir, il doit posséder une grande confiance en lui et ne douter de rien. S’il n’est pas sûr de lui et de ses forces, il ne pourra pas aller au bout.

C’est aussi extrêmement important d’être le plus lucide possible. Dans tous ses combats, il ne doit ressentir aucune panique et maîtriser son sujet de A à Z.

Dans ta catégorie, il n’y a pas de grand favori, c’est de bon augure ?

C’est un aspect non négligeable. On peut dégager l’Italien (Crescenzo) et le Turc (Samdan) mais cela reste très ouvert. Depuis quelques années, le turnover est important en -60 kg. Et c’est clairement le karatéka qui sera le plus en forme le jour J qui s’imposera. De mon côté, je mets tout en œuvre pour être cet athlète. Je m’entraîne à 3000% et ma détermination est au maximum pour aller au bout.

Quelle est la première chose que tu ferais si tu étais champion du monde ?

La fête. Je veux célébrer ça avec tous ceux qui m’entourent et autour d’une bonne grosse pizza.