Comment vivent-ils leurs premières journées olympiques ? Que ressentent-ils ?... Jusqu’au 5 août, début des JO de Karaté, nous allons vous donner des nouvelles des champions qui disputent les Jeux. C’est l’interview Whatsapp. Aujourd’hui, la Franco-algérienne licenciée à Sarcelles, Lamya Matoub (+61 kg).

Par Ludovic Mauchien / Photo : DR

Tes premières impressions ?

C’est juste gigantesque ! Ce qui m’impressionne le plus, je pense, c’est le self, le restaurant, qui est incroyable avec toutes les spécialités du monde. De quoi faire un gros pique-nique si tu as envie ou de rester à la diète si tu es encore en course. Génial !

Mes rencontres ? Ce matin, j’ai croisé l’équipe de France de Judo qui allait à sa compèt. Côté Karaté, j’ai juste croisé Zaretska et Aghayev.

Ta journée ? (samedi 31)

Je me suis entraînée ce matin. Hier, c’était muscu. Je m’entraînerai à nouveau demain. Après-demain, je fais cardio le matin et entraînement à l’heure de ma compétition. Ensuite, j’aurai une journée de repos avec stretching… Puis journée muscu, journée entraînement de Karaté, repos et, le lendemain, c’est… la guerre (elle rit).

Le Karaté ?

Il est très, très présent. Je sors très, très peu, hormis pour marcher, découvrir un peu le village olympique mais je suis vraiment très, très focus sur mon objectif. Il ne faut pas oublier que les JO de Karaté, c’est une fois dans notre vie.

Quand j’entends certains athlètes au resto dire qu’ils n’avaient aucune ambition ici et que leur but est de gagner dans 3 ans… Ils pratiquent des sports olympiques et seront qualifiés dans 3 ans, et encore, et encore. Quand j’entends ça, cela me fait mal parce que, nous, on ne vivra pas ça.

Quand je dis nous, je parle de tous les Karatékas, notamment les jeunes. Cela me fait mal pour eux. Nous, on a une gâchette et, encore, nos médailles sont en chocolat (elle rit). Cela me fait mal au cœur. J’ai une grosse pensée pour tous les karatékas du monde qui n’ont pas la chance d’être là. J’ai envie de vivre l’événement à fond. Et pour le vivre à fond, il faut gagner (elle rit). Une participation ne me suffit pas. Je veux une médaille et la plus belle si possible.

Il est sorti !

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