Le mercredi 31 mars, Ayumi Uekusa et Masao Kagawa se sont retrouvés devant la commission d’éthique de la fédération japonaise de Karaté à la suite d’un recours déposé par la championne du monde 2016 à l’encontre de son entraîneur à l’Université de Teikyo. Cette dernière se plaint d’harcèlement psychologique et d’un coup de shinaï reçu sur la tête.

C’est lors d’un entraînement que Masao Kagawa, entraîneur en chef de Teikyo et responsable de la JKS, a utilisé son shinaï pour travailler les esquives avec ses athlètes, dont Ayumi Uekusa. A la suite de cette séance, elle s’est plaint d’avoir les yeux affaiblis après un coup reçu au visage par Kagawa, qui nie totalement cette affirmation.

Ajouté à cela, celle qui devrait défendre les couleurs du Japon au JO en 2021 en +61 kg, affirme que Masao Kagawa exercerait sur elle une pression psychologique forte, voire violente, en jugeant sa vie privée, en lui hurlant dessus, ce qui l’empêcherait de s’entraîner correctement.

C’est par ses mots qu’elle s’est exprimée : « retrouver mon entraîneur est devenu quelque chose de difficile. C’est avec les yeux humides, presqu’en pleurs, que je me rends à l’entraînement. L’ambiance est devenue tellement étouffante et stressante mentalement qu’il m’est souvent arrivé de rester à la maison ».

Après le passage devant la commission d’éthique de la fédération japonaise, Ayumi Uekusa a confié à la presse japonaise s’être beaucoup livrée et avoir parler en profondeur de ce problème. De son côté, Masao Kagawa continue de nier les accusations en déclarant dans la presse (qu’il) « ne ferai jamais une telle chose, frapper un athlète au visage et le blesser ».

Le verdict de la commission d’éthique devrait être connu dans les prochains jours. En attendant, Masao Kagawa a reçu le soutien de nombreux athlètes sur les réseaux sociaux, notamment celui de Miyahara. La championne du monde 2018 des -50 kg a posté deux contenus sur son Instagram où elle déclare que Kagawa est celui qui l’a rendue meilleure et qui a fait d’elle ce qu’elle est aujourd’hui. Elle aura une reconnaissance éternelle pour lui et pour sa bienveillance et lui apporte tout son soutien.

Même discours chez l’un de ses anciens élèves, Shohei Toyama, ex -60 kg de l’équipe du Japon, aujourd’hui entraîneur du Cambodge et, par ailleurs, ami avec Uekusa. Ce dernier, dans un post relayé par Daisuke Watanabe (ex -75 kg de l’équipe nationale), Hideyoshi Kagawa (+84 kg), Kazumasa Moto, Koji Arimoto, Chikashi Hayashida et Kayo Someya (-68 kg), déclare ne pas vouloir porter de jugement sur cette affaire, n’ayant pu assister à la scène mais témoigne de la reconnaissance qu’il a envers Kagawa. Pour lui, Kagawa est une personne exceptionnelle, qui est toujours bienveillante avec ses élèves et qui arrive à les emmener au plus haut niveau. Bien que les entraînements soient exigeants, il n’a jamais vu Kagawa effectuer un geste de violence envers un quelconque élève et, de ce fait, lui apporte tout son soutien.