Capitaine de l’équipe de France féminine de Kumite, Alizée Agier fait le point avant Coupe du monde par équipe à Pampelune (Espagne) du 22 au 24 novembre. C’est une capitaine sûre de son équipe qui nourrit de grandes ambitions que nous avons pu interviewer.
Par Florian Fournier / Photos : D.R
Comment se passe la préparation pour cette Coupe du monde par équipe ?
Très bien. Elle a débuté depuis un moment et nous rentrons dans la dernière ligne droite. Depuis les championnats d’Europe et l’obtention de la qualification, nous avons effectué beaucoup de stages. De plus, cette année, nous pouvons avoir 5 membres dans l’effectif et l’arrivée de Sydney Yvon permet de faire plus d’opposition et de renforcer le groupe. A 20 jours de l’échéance, on affûtent les armes pour être totalement prêtes.
Qu’apporte Sydney Yvon dans le groupe ? Sa jeunesse, sa fougue ?
Exactement. C’est une touche de fraîcheur. L’ambiance dans l’équipe est excellente. On se connaît toute depuis un moment, Sydney, on la connaissait déjà avant mais de l’avoir dans l’équipe, ça ramène un plus et c’est ce qui est top avec cette équipe, c’est que chacune ramène son petit plus. Aujourd’hui, nous savons toute comment travailler ensemble. On connaît les armes de chacune et c’est important pour la cohésion.
Comment abordez-vous cette nouvelle coupe du monde et son nouveau format ?
Il est vrai que nous allons « découvrir » une nouvelle compétition bien que cela reste des combats à gagner et du karaté. Le fait d’être séparé des individuels va déjà changer la donne et le format sous forme de poule avant de passer aux éliminations directes est aussi un changement au niveau des équipes.
Au niveau du mindset, cela va aussi changer les choses, notamment pour ceux qui doublaient individuel et équipe ?
Oui, pour les karatékas qui doublaient, certains pouvaient surfer sur leur performance individuelle et insuffler cette énergie à l’équipe. D’autres pouvaient être revanchards si leur performance individuelle n’était pas bonne. Tous ces paramètres vont être revus puisque nous allons tous démarrer avec un état d’esprit clair et net dès le début sans influence.
De plus, l’ambiance risque d’être légèrement différente aussi. La présence des combattants individuels donnait un élan d’énergie au groupe. Pour cette compétition, le groupe France sera réduit mais nous sommes solidaires et nous comblerons l’absence du nombre par une cohésion et un soutien indéfectible au groupe France.
La France a toujours été une nation forte en équipe, où vous situez vous aujourd’hui ?
L’objectif est de terminer au sommet. Nous avons le talent, l’expérience et un groupe fort sur le tatami et en dehors pour terminer avec le titre. Maintenant, il y a énormément d’équipes talentueuses. À nous d’être à 100% le jour de la compétition.
Peux-tu nous parler de ton expérience avec les jeunes pendant les championnats du monde à Venise ?
C’est une idée de la fédération. Je l’avais déjà fait pour les championnats d’Europe et c’est une très belle expérience que d’accompagner les jeunes pendant ces échéances. On les aide pendant la préparation et pendant la compétition. Que ce soit pour du sparring ou simplement être à leur écoute et leur apporter notre expérience. C’est un plaisir d’être avec eux.
Des envies de coaching après ta carrière ?
Je ne veux pas brûler les étapes mais c’est dans un coin de ma tête. J’aime ces moments de partage avec les jeunes et, forcément, j’y pense quand ma carrière de sportive sera terminée. Pour le moment, je continue de prendre de l’expérience et on verra ce que l’avenir nous réserve.