Le 5 août 2021, Steven Da Costa devenait le 1er champion olympique de l’histoire du Karaté à Tokyo en dominant le Turc Eray Samdan en finale (5-0).
Quels souvenirs garde-t-il du tournoi ? de l’après Jeux ? Sa vie a-t-elle changé ? Ses ambitions sont-elles intactes ?...
Un an après, jour pour jour, le double champion du monde se souvient, ou presque…
Par Ludovic Mauchien / Photos :
Qu’est-ce qui s’est passé le 5 août 2021 ?
Je devenais champion olympique ! (rires). Mais, en fait, j’ai peu de souvenirs du jour même. J’ai à la fois l’impression que c’était hier et que cela fait 10 ans, surtout que cela fait 10 ans en fait. J’ai enchaîné derrière Tokyo et l’année est passée à une allure folle.
Une image te vient-elle quand même à l’esprit ?
Franchement, je n’ai que des vagues souvenirs du jour même. J’étais comme dans un état second. Toute la pression de l’année précédente qui retombait, cela a fait que je ne savais presque plus où j’étais.
Je dirais la respiration d’après, le retour à ma chambre, au moment où tu te retrouves seul et tu te dis : « Ah, putain, enfin ! ».
Mais cela a été tellement grand après les Jeux que j’ai l’impression que le jour même est un souvenir lointain.
L’après Jeux, justement, comment l’as-tu vécu ?
C’était fatiguant. Mais, franchement, je n’en garde que des bons souvenirs ! Comment pourrais-je dire le contraire ? C’était génial !
Cette médiatisation, je l’ai vécue comme un plaisir bien sûr, même si le rythme était costaud ! Cela a fait un peu de reconnaissance pour notre sport, pour tout le travail effectué en amont aussi. C’était dur mais c’était top.
As-tu le sentiment que ta vie a changé ?
Un peu mais sans plus. Cela a duré 3-4 mois, jusqu’à Noël-Nouvel An et cela s’est ensuite calmé. C’est redevenu comme avant.
Cela n’a-t-il pas été trop difficile de retourner à l’entraînement ?
Cela a été dur de s’y remettre à un moment donné. Mais, aujourd’hui, ça va. Tant que je prends du plaisir… Et je me prends moins la tête.
Quand tu as gagné les Jeux, tu as tout gagné. Ce sont les JO ! La renommée du titre n’est pas la même.
Tu as tout gagné. Toujours ambitieux et motivé ?
L’ambition toujours ! Je ne vais jamais en compète pour faire la moitié des choses. L’envie, cela dépend des moments. Je vais faire les Premier League à Bakou (2-4 septembre) et Los Angeles (7-9 octobre). Ce sont des grosses compètes donc l’envie est là.
Je verrai ensuite. En 2023, il y a les Championnats d’Europe et les « Monde ». C’est costaud. Mais je prends compète après compète et on verra bien.