Elle a pleuré à chaudes larmes. Mais ce n’était pas des larmes de joie, plutôt de rage, d’amertume, de colère. Alexandra Recchia a offert une telle démonstration face à la Roumaine Pop (8-0) qu’elle ne pouvait que regretter son court passage à vide de la veille en ½ finale face à l’Autrichienne Plank. Au regard de sa forme et de la beauté de son Karaté, elle aurait mérité mieux.
Par Ludovic Mauchien à Novi Sad (Serbie)
« Fait ch… ! J’étais super bien. J’étais comme ça hier lors de mes deux premiers combats. Après… je passe le 3e avec le talent et cela ne passe pas au 4e. Ca fait ch… de perdre un titre comme ça. Bon, ce n’est pas grave, je serais championne du monde ou championne olympique (elle esquisse un sourire). Mais j’étais tellement bien. J’étais super concentrée et j’avais zéro doute. Je ressentais toutes les opportunités et je les ai saisies. Quand je suis moins bien, je n’ai pas de bonnes sensations, mes appuis sont moyens, je me pose des questions et l’adversaire prend le dessus. Quand j’ai zéro doute, je gagne. Je suis quand même contente de cette médaille. Mais, sincèrement, je n’avais jamais été aussi en canne de ma vie. J’étais à 300%, physiquement comme dans mon Karaté. Ca m’apprend qu’encore une fois, c’est la tête qui fait la différence ».