Elle a effectué son retour après 5 mois d’absence au K1 de Rabat (19-21 avril). 5e de la SérieA d’Istanbul dans la foulée, la Française quintuple championne du monde, Alexandra Recchia, aspire à retrouver le podium et ce dès le week-end prochain en Chine  K1 de Shanghaï.

Par Florian Fournier / Photos : KPhotos


 

Parle-nous de ce stage avec l’équipe de France avant le K1 de Shanghaï ?

C’est mon deuxième stage avec l’équipe de France depuis mon retour de blessure. Le premier avant la SérieA d’Istanbul était très intense physiquement, et le message du staff à la fin de ce stage était que le prochain allait être tout aussi compliqué.
J’avais donc beaucoup d’appréhension avant ce regroupement et, au final, je me suis sentie super bien. J’étais en très grande forme et mes automatismes reviennent.
Le contenu et l’ambiance étaient très rafraichissants et c’est important pour nous d’avoir ces moments-là. Durant ce stage, on a pu faire des mises en situation réelles avec des combats arbitrés par des arbitres nationaux, le travail à thèmes était très précis sur des durées courtes mais intenses ce qui nous a réellement affutés pour Shanghaï.

Après deux compétitions depuis ton retour, comment te situes-tu ?

A Rabat (Maroc), c’était vraiment une compétition de reprise où je n’avais pas d’attente particulière sur le résultat. Je souhaitais être relâchée et retrouver mes repères. Ensuite, à Istanbul, j’ai franchi un cap, même si je termine 5e, je me suis sentie revenir à mon niveau. Entre Istanbul et le stage France, je peux dire que je suis réellement de retour. Je vais désormais devoir confirmer par des résultats et cela commence dès Shanghaï.

Après ta 5e place à Istanbul, vises-tu le podium à Shangahï ?

Exactement. Ce serait la suite logique et au vu de mes sensations et de ma forme, une première place est également possible. Cela confirmerait les efforts fournis depuis mon retour.

Au niveau de la qualification olympique, quel est ton point de vue ?

Je suis clairement en retard au niveau du ranking et cela va être compliqué d’accéder au JO par cette voie-là. Pour y parvenir, je dois tout gagner, voire faire un podium à chaque compétition, et voir Serap Ozcelik ou Bettina Plank passer à côté de leur saison. Une probabilité très faible quand on voit que les podiums dans ma catégorie sont souvent les mêmes.

Cependant, il y a d’autres moyens d’accéder aux JO. Le tournoi de qualification (mai 2020) sera l’une des grandes chances d’obtenir mon ticket. Mais, pour réussir ce tournoi, je dois montrer à toutes les filles que je suis toujours là, prête à toutes les battre tout au long de la saison comme je l’ai fait dans ma carrière.

L’an prochain, va-t-on te voir sur un championnat d’Europe ou du monde ? Ou vas-tu te concentrer essentiellement sur la qualification aux JO ?

J’espère disputer les Championnats d’Europe comptant pour la qualification aux JO, et ce seront sûrement mes derniers. Si je me qualifie pour les Jeux Olympiques, cette compétition sera ma dernière. Donc, on peut supposer que mes derniers championnats du monde étaient ceux de Madrid.