7e Dan JKS, directeur du département international de la JKS, instructeur au Honbu Dojo, Takashi Yamaguchi est un homme de terrain. Grand combattant, c’est aussi un technicien hors pair. Véritable pédagogue, il transmet son savoir à travers le monde. Rencontré lors d’un séjour d’entraînement au sein du Honbu Dojo, c’est entre deux « keiko » qu’il se livre sur sa vie de Senseï.

 

Par Fournier Florian à Tokyo

Traduction : Hannah Johnston


 

 

Contrairement à beaucoup d’enfants japonais, Yamaguchi Senseï a commencé le Karaté à l’âge de dix ans, ce qui est assez tardif quand on sait que l’âge moyen où l’on débute au Japon est autour de 4-5 ans. Fan de Bruce Lee, c’est cette raison qui l’a poussé à ouvrir les portes du dojo sis non loin de sa maison.

Commençant son parcours de karatéka à la JKA, c’est en intégrant l’Université de Teikyo qu’il découvrit la JKS et Asaï Senseï, son fondateur. Proche de Kagawa Shihan, et admirateur d’Asaï Senseï, Takushi Yamaguchi est aujourd’hui devenu l’un des instructeurs les plus renommés de la JKS et du karaté Shotokan. A 53 ans, il continue de mener une vie d’enseignement et de partage, que ce soit avec les enfants ou les plus grands, sans oublier un entraînement quotidien personnel d’une rigueur impressionnante.

Quel est votre rôle au sein de la JKS ?

Je suis directeur du département international de la JKS. Je m’occupe du bon développement de l’association dans le monde. Je fais en sorte que le karaté soit enseigné dans les règles par des professeurs compétents qui transmettent les valeurs et le Karaté comme on le travaille ici au Honbu Dojo. De plus, je gère l’aspect relationnel avec les autres pays quand il faut organiser des compétitions ou des stages dirigés par nos Senseï.

Enfin, j’exerce aussi mon premier « métier », je suis professeur au Honbu Dojo et entraîneur pour les compétiteurs de la JKS japonaise.

Continuez-vous de vous entraîner très régulièrement ?

Bien sûr, le Karaté est un art martial, un sport qui permet une pratique à vie. Et comme le voulait Asaï Senseï, le Karaté Shotokan de la JKS est fait pour toutes les personnes, donc cela me permet de continuer un entraînement personnel et régulier. De ce fait, je m’entraîne quasiment tous les jours avec les autres Senseï lors du cours des instructeurs et j’entretiens mon physique avec un peu de musculation.

Quel développement envisagez-vous pour la JKS ?

Aujourd’hui, l’idée de Kagawa Shihan est de réussir à coupler le Karaté traditionnel et moderne. Il est important de garder la base traditionnelle et technique développée par Asaï Senseï tout en y apportant un aspect physique moderne. Le Karaté Shotokan de la JKS doit s’adapter à tous. C’est vraiment cela le mot d’ordre. Ensuite, nous essayons de développer cette façon de travailler à travers le monde par les stages et séminaires dispensés par tous les instructeurs du Honbu Dojo.

De nouveaux instructeurs sont-ils en formation ?

Pour le moment, il n’y a personne mais, dans les années à venir, plusieurs vont être formés. La formation dure trois ans et la sélection est difficile donc nous formons des instructeurs en qui nous avons une totale confiance.